Anselm KIEFER (né en 1945)
Das Rote Meer
Photographie et feuille d’argent sur plomb dans un cadre de l’artiste
Exécutée en 1985
86 x 116,5 cm (33 7/8 x 45 7/8 in)
Provenance :
Collection privée, acquis directement de l’artiste en 2005
Cette œuvre de 1985, inconnue du marché, a été acquise dans l’atelier d’Anselm Kiefer en 2005. Titrée « Das Rote Meer » (la mer rouge), elle s’inscrit dans un ensemble que l’artiste créé à la suite d’un voyage en Israël en 1984 où il perçoit violemment la perte irrémédiable de la culture juive en Europe. Il se plonge alors dans l’étude des textes judaïques sacrés, philosophiques et ésotériques qui nourrissent profondément ses oeuvres. Kiefer assemble ces multiples références mais aussi les matériaux comme un alchimiste : tirage photographique, feuille d’argent, le plomb, issu de la toiture de la cathédrale de Cologne, traîté à l’acide et le cadre d’acier oxydé conçu par l’artiste. La banalité du sol de l’atelier représenté dans la photographie est sublimée par l’intervention plastique d’un artiste qui ouvre les flots d’une mer de plomb et, comme Moïse, fait jaillir des serpents, fils branchés dans une prise électrique. Au-delà de la monochromie de l’oeuvre, c’est le plomb, élément premier de la transmutation, qui nous fait entrer dans ce rapport entre le noir et le blanc, dans l’approche vers l’abstraction d’un artiste qui revendique – comme Kupka avant lui, une vision cosmologique de l’art.
Anselm KIEFER (born in 1945)
Das Rote Meer
Gelatin silver print, silver leaf and staples on acid treated lead on cardboard in artist’s iron frame
Executed in 1985
86 x 116,5 cm (33 7/8 x 45 7/8 in)
Provenance:
Private collection, acquired directly from the artist in 2005
This work of 1985, unknown to the market, was acquired in Anselm Kiefer’s studio in 2005. Titled « Das Rote Meer » (The Red Sea), it is a piece from a series created by the artist following a trip to Israel in 1984, where he violently felt the irretrievable loss of Jewish culture in Europe. He then immersed himself in the study of the sacred, philosophical and esoteric Jewish texts that deeply nourish his works. Kiefer assembles these multiple references, but also the materials like an alchemist: photographic prints, silver leaf, lead sheets from the roof of the Cologne Cathedral -treated with acid- and the rusted steel frame designed by him. The mundaneness of the studio floor represented in the photograph is enhanced by the visual intervention of an artist who opens the waves of a sea of lead and, like Moses, makes snakes spring, symbolized here by wires plugged into an electrical socket. Beyond the monochromatism of the work, it is lead -the primary element of transmutation- that brings the relationship between black and white to us, by an artist who claims – like Kupka before him, a cosmological vision of art.
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